Au pied des barricades, des corps étendus, probablement morts, témoignent de la violence des affrontements de ces Trois Glorieuses. Une brutalité exacerbée par la présence, dans l’extrémité gauche de la composition, d’un cadavre à moitié dénudé. Celui-ci rappelle non seulement la figure d’Hector tué par Achille, mais aussi les terribles Scènes des massacres de Scio, peintes par Delacroix quelques années plus tôt, en 1824. Prêtée par le Louvre au Musée national de Tokyo pour y être exposée du 26 février au 28 mars 1999, la toile est transportée par un Airbus Beluga sur le fuselage duquel est imprimée une photographie du tableau. Pour ne pas heurter la population du Bahreïn où l’avion fait escale, Airbus Industrie a masqué les seins par un stick36.